Lilly-Rose [FV]

Î HISTOIRE Î

Lilly-Rose est née un soir d’été dans une clinique un peu éloignée de la grande ville. En fait, l’arrivée de Lilly dans sa famille ne fût pas du tout une bonne chose. Ses deux parents (Arthur Quiet et Manuela Sariga) n’étaient pas favorables à cette naissance. Ce fût une mauvaise surprise quand le couple apprit que Manuela était enceinte de presque deux mois. C’était rare, mais quelques fois, les grossesses ne se ressentaient pas les premiers mois, et il était bien sûr trop tard pour se faire avorter. Les deux jeunes parents vivaient dans un appartement qui ressemblait assez à un taudis, et ne pouvait pas élever un enfant dans ces conditions. Pourtant, ils essayèrent aussi longtemps qu’ils le puissent.

Finalement, lorsque Lilly-Rose eu cinq ans, quelqu’un vint la chercher, et la conduire dans un foyer où plusieurs orphelins vivaient. C’est dans cet endroit, peu stable pour un enfant, que Lilly grandit. Elle s’y habitua après un certain temps, voyant ses parents une fois par mois et encore si elle avait un peu de chance. Quand elle eut dix ans, elle fût miraculeusement placée dans une famille d’accueil. Mais, malheureusement, Lilly ne s’entendait pas du tout avec cette nouvelle famille. Elle ne put alors faire autrement que de subir les moqueries de la mère, et les violences du père.

Quand elle atteignit l’âge de quinze ans, Lilly avait déjà à son actif plus de quarante-huit heures de garde à vue en moins de deux semaines. Elle volait, fumait, buvait, et agressait le peu de personne qui souhaitait l’aider. Ce fût une période douloureuse pour elle, car manque de force, elle ne pouvait résister aux violences en tout genre de son père adoptif. Elle finit par s’inscrire dans un sport d’arts-martiaux où elle pouvait extérioriser ses pulsions. Très vite, elle montra un don pour le combat et devint une des meilleures de son club.

Un soir, alors que son père avait trop bu, il essaya de la frapper, mais Lilly-Rose se défendit avec ce qu’elle avait apprit. Soulagée d’avoir enfin affronté ce salaud, elle fût plutôt fière, même si elle l’avait envoyé à l’hôpital, et qu’elle avait été placée en maison de correction.
Pendant cette période, Lilly s’enfonça encore plus. Elle commença à se droguer, et à faire vraiment n’importe quoi. La drogue fût très rapidement son seul échappatoire, et elle en devint dépendante. Le foyer où elle était ne pouvait la garder plus longtemps, elle devait un vrai danger pour les autres pensionnaires, et pour elle-même.

Un jour, alors qu’elle avait un peu plus de seize ans, deux hommes vinrent la chercher un matin dans sa chambre pour l’emmener avec eux. Elle le savait bien que la directrice l’envoyait en cure, c’était évident pour elle. En tout cas, c’était ce qu’elle pensait.
Une fois dans cet étrange centre, elle fût soumise à plusieurs tests, dont beaucoup comportaient des piqures. Après quelques mois là-bas, sans se droguer, elle pensait que cela était véritablement une cure, et qu’elle était guérie. Bien que les lieux ne soient pas rassurants, et que pendant son séjour elle n’avait croisé aucun autre drogué.

Ce ne fût que le jour de son dix septième anniversaire qu’elle se rendit compte que cet endroit n’était pas un centre de désintoxication. Depuis peu de temps, des choses étranges lui arrivaient. Elle pensait avoir vu plusieurs fois des objets bouger lorsqu’elle y pensait. C’était inconcevable pour elle que cela puisse arriver, mais pourtant, chaque jour elle se concentrait pour voir si cela n’était pas possible. Elle se rendit vite compte que c’était un fait, ce centre l’avait transformé, et elle comptait bien s’enfuir avant qu’il ne la tue.

Un jour, plusieurs mois après qu’elle ait pensé s’enfuir, elle fût endormie et bourrée de médicaments. Ce fût le trou noir pour elle. Enfin, elle se réveilla dans un endroit froid, et qu’elle ne connaissait pas. C’était le bruit de rail qui l’avait fait se réveiller. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se trouvait allongée sur une sorte de manège qui ressemblait à un grand huit. Elle n’eut le temps d’en voir plus, un wagon dévalait une pente à toute vitesse, se dirigeant vers elle. Elle ne prit pas le temps de réfléchir et sauta dans le vide. Elle retomba une seconde plus tard sur un toit d’une petite cabane qui ressemblait à l’endroit où les enfants venaient chercher leur ticket. Un parc d’attraction ? Mais où était-elle ?